Les Fougères appartiennent aux Ptéridophytes qui sont des végétaux très anciens et où il faut distinguer 4 grands groupes distincts :

• les Psilophytinés, ce sont les plus archaïques et dépourvus de système racinaire,
• les Lycopodinées comprennant les sélaginelles et les lycopodes,
• les Equisétinées ou prêles,
• les Filicinées ou fougères.

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Le mode de multiplication des fougères est particulièrement intéressant car ils produisent des organes de dissémination, les spores. Les spores libérés germent et forment un prothalle sur lequel s'effectue la reproduction sexuée. L'issue de cette fécondation se traduira par l'apparition d'une jeune plante et la dégénérescence du prothalle. A signaler que certaines espèces de fougères sont très difficiles à se reproduire pour diverses raisons comme une durée de vie du spore très courte, la nécessité d'une symbiose avec une mycorrhize pour obtenir le développement des prothalles, la nécessité de noir absolu, ou une durée de formation des organes sexuels excessivement longue (10 - 15 ans !)...

En dehors de ces quelques observations, les fougères peuvent être généralement et relativement facilement mises en cultures. Les observations en découlant sont alors pationnantes !

[ Récolte de spores ] [ Semis de spores ] [ Repiquage et acclimatation des plantules ]

Récolte de spores

Suivant les espèces, on peut généralement localiser les spores à l'envers des frondes, sur leurs bords, en leurs extrémités, etc. ; mais il sera toujours préférable de se renseigner sur l'espèce visée, d'autant plus que la saison de maturation des spores n'est pas toujours la même. D'un point de vue général, en climat tempéré les spores seront plutôt récoltés en fin de saison estivale contrairement au milieu tropical où cette récolte peut être effectuée toute l'année.

Photos Gauche : envers d'une fronde, Droite : gros plan - Franck Radnai

Pas la peine de prélever toute la plante, un simple échantillon de fronde suffira. Placer cet échantillon dans une papillote en papier ou une enveloppe, bien fermer et placer à température ambiante. Laisser sécher.
Lorsque l'échantillon est parfaitement sec, il doit être possible de repérer les spores qui auront été libérés dans le fond du sachet ; il est également possible de brosser/gratter les sporanges restant sur les frondes sèches afin d'opimiser la quantité de spores récoltés.
Les spores sont ensuites conservés dans ce même conditionnement, au sec, et identifiés.

Semis de spores

Pour semer les spores il faut utiliser un récipient avec couvercle dans lequel on placera un mélange de tourbe + sable bien humide sur quelques centimètres. Certains préconisent de passer ce mélange au four ou au micro-onde afin de le "stériliser" avant tout semis ; personnellement j'ai essayé avec et sans, et j'ai eu d'aussi bons résultats dans les deux cas de figure. A vous de juger !

Photos Gauche : prothalles 5 jours après la germination des spores (0,5 mm diamètre), Droite : au bout de quelques semaines - Franck Radnai

Les spores sont répartis uniformément en surface de substrat et le container placer dans un endroit plus ou moins lumineux. Au bout de quelques temps (variabilité pouvant être importante ne pas être pressé !) des petits hamas de lames vertes apparaissent, ce sont les prothalles. Lorsque ceux-ci sont bien développés, les pulvériser avec une bruime d'eau afin de favoriser la reproduction sexuée. Et au bout de quelques temps, vous aurez la joie de voir apparaître les premières petites frondes annonçant le développement d'une véritable petite fougère !

Photo Gauche : naissance des premières frondes, Droite : quelques jours plus tard - Franck Radnai

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